lundi 7 septembre 2015

28/08/2015 - UTMB (Ultra Trail du Mont-Blanc)

UN ULTRA AU JUS D'ORANGE...

Si vous n'avez pas le temps pour une Ultra lecture, voici mon périple en vidéo!


Quand j'ai commencé à courir les sentiers, j'avais un rêve en tête, celui de participer à cette course folle qu'est la Diagonale des Fous. J'ai eu la chance en 2013 de pouvoir le concrétiser! (Récit de ma Diagonale des Fous)
Mais lorsque l'on fait du trail, il y a forcément une autre course que l'on ne peut pas laisser passer, il s'agit bien sûr de l'UTMB!! 170km et 10000m de D+ ! (Site Officiel)

C'est LA course nature de référence, la mecque du trail comme on a l'habitude de la présenter, un spot hors norme avec le Mont Blanc en toile de fond, une course internationale avec les meilleurs représentants de la discipline au départ, plus de 80 nations différentes, 2300 coureurs prêt à s'affronter car oui ce que l'on cherche avant tout, avant le classement ou le chronomètre, c'est de pouvoir réaliser ce tour complet du massif et se dépasser pour apprivoiser ses douleurs et ses peurs.
Cette année, c'était mon tour après avoir été recalé au tirage au sort en 2014...
Ma préparation a été sérieuse et régulière tout au long de l'année avec quelques belles courses au programme (Ecotrail 80km, Nivolet Revard 50km, MaxiRace 86km et Trail de la Vallée des Lacs 55km) pour engranger confiance, endurance et résistance musculaire. Soit 1110km de course à pied et 4970km en vélo, car oui ma stratégie d'entrainement repose en majeur partie sur le vélo, beaucoup moins traumatisant que la course à pied. Jusqu'à maintenant, cela m'a plutôt bien réussi et l'on parle de plus en plus du bénéfice de l'entrainement croisé donc je ne dois pas être loin du vrai!!
Si vous souhaitez voir avec précision tout mon carnet d'entrainement et de préparation pour cette course, rendez vous sur mon profil STRAVA.
Avec ma famille en OR, on débarque donc à Chamonix (à Vallorcine pour être exact) une semaine avant le début de l'épreuve pour être dans les meilleures dispositions et s'acclimater un peu à l'altitude et à l'ambiance Trail qui règne toute la dernière semaine d'Aout dans cette vallée.
La météo est exceptionnelle, le grand beau temps s'est durablement installé, et j'en suis ravi, c'est déjà bien assez dure de parcourir 170km en montagne sans avoir besoin de conditions climatique pourries!! L'organisation nous met tout de même en garde contre les risques de déshydratation sévère car les températures seront très élevées durant tout le week-end.
Tic tac tic tac, les jours passent et les différentes courses composant l'évènement se déroulent (PTL, OCC, TDS, CCC). La pression monte gentiment et mon impatience d'être à mon tour au départ se fait de plus en plus forte!! Les trois dernières nuit avant la course sont bien courte (réveil à 4/5 heures sans pouvoir réussir à me rendormir...), ça commence à me travailler fortement!

L'EFFET PETZL!
Autre facteur aggravant dans ce pré-stress, l'effet Petzl!! En effet j'ai eu la chance d'être supporté par cette grande marque de sport outdoor durant tout mon périple, une super opportunité!
L'objectif était de faire un suivi à travers leur réseau Twitter et Facebook tout au long de l'épreuve en recueillant mes impressions à chaud. En gros, une pression en plus pour rallier l'arrivée!!
http://brunopoulenard.blogspot.fr/2015/08/utmb-j-8-suivi-petzl.html
Par contre, le truc sympa c'est que j'ai bénéficié en cadeau d'un pack comprenant entre autre la lampe NAO (plus de détail ICI), de quoi être très bien éclairé sur les sentiers!
J'ai pu en outre bénéficier aussi des conseils du staff technique dans la customisation de ma lampe, top! (Voir mes réglages ici)

Vendredi 28 Aout, c'est le jour J, enfin!
La nuit a été très mauvaise, avec la "bonne" surprise de me réveiller plusieurs fois avec la gorge qui pique...punaise la loose, 6 mois que j'ai évité le moindre virus et il faut que ça me tombe dessus ce jour là!! J’essaie de me rassurer en me disant que ce n'est que du stress de course, pourvu que cela ne s'amplifie pas...
Préparation du sac (voir le contenu ICI) et mise en place de la stratégie de changement de tenue par rapport au jour et à la nuit (on a pas les mêmes besoin...casquette, lunette, pommade anti-UV pour le jour et inutile la nuit par exemple), qui va me prendre plus de 3h, pas facile de rentrer tout le matériel obligatoire dans un sac de 12l, et puis on a toujours peur d'oublier un truc, c'est terrible...
(Vous trouverez ICI le lien concernant ma préparation diététique...)
Après avoir laissé mon sac de change au gymnase de Chamonix pour qu'il soit convoyé avec tous ses petits copains à Courmayeur, je me rends Place du Triangle de l'Amitié retrouver Laurent le photographe Petzl pour prendre quelques clichés avant le grand départ!
C'est aussi le moment de "quitter" ma femme, mes filles et mes parents le temps d'une journée (on a prévue de se retrouver à la Fouly le lendemain...) Un grand moment d'émotions et de larmes partagées, la tension de plusieurs jours/semaines se relâchent d'un seul coup!
En famille! 
A 17h00, je me positionne face à l'arche de départ et retrouve par hasard deux copains, Christian puis Nico, il fait chaud, très chaud, 27°C, heureusement on est assis à l'ombre!

LA PRESSION EST A SON PAROXISME!!
Il y a un monde fou sur cette place entre les coureurs et les spectateurs, impressionnant!

On se fait des selfies et mine de rien le temps passe vite, c'est déjà l'heure d'écouter l'hymne de l'UTMB: Vangélis - Conquest of Paradise, et là je peux vous dire qu'il y a un frisson qui vous parcourt tout le corps, c'est énorme! Les larmes viennent même embuées encore une fois mes yeux, on repense à tout les sacrifices qui nous ont amenés ici, à cette chance de pouvoir vivre ces moments là!

Chamonix 18h00, Top Départ pour les 2563 coureurs, les élites partent comme des furies...De notre côtés, pour les milliers d'amateurs que nous sommes, nous nous souhaitons bonne chance et commençons à avancer doucement sous les ovations du public. Les rues du centre ville sont noires de monde! Je cherche ma famille de vue car impossible dans ce brouhaha d'entendre distinctement votre prénom!

Je m'aperçois d'un seul coup en jetant un coup d'oeil sur mon GPS, qu'il me fait un bug que j'ai déjà rencontré plusieurs fois mais dont je n'avais franchement pas envie que ça arrive aujourd'hui!
L'écran est illisible, les données ne sont que pixels éclatés qui dansent dans tous les sens pour mieux me nargué!

J'avais vraiment pas besoin de ça, j'ai les nerfs et me vois déjà faire la course sans aucune données...Grrr, ça commence mal!
Je me concentre malgré tout sur cette ambiance hors norme et aperçois enfin après quelques centaines de mètres ma famille, ouf je ne les ai pas loupé! Une dernière accolade et cette fois c'est le grand départ...

PROBLEME DE GPS...
On continue de courir jusqu'à la sortie de la ville entre ces deux rangés de nombreux spectateurs, puis je repense à mon GPS et je m'arrête pour tenter l'opération de la dernière chance, j'appui simultanément sur deux boutons sensés faire un genre de reboot et miracle l'écran reprend son apparence normal, alléluia, sauvé, je peux enfin commencer mon périple sereinement!!
Le  parcours est en faux plat descendant à travers bois en direction des Houches, je fais ce bout de chemin avec Benoit de la "bande à Philou" et surtout Walter avec qui je conversait par mail depuis un moment mais que je n'avais encore jamais rencontré, l'occasion de faire plus ample connaissance.
L'allure est bonne, on déroule, un bon échauffement!

AMBIANCE DE FOLIE!!
Les Houches Km8, toujours beaucoup de monde dans le passage de cette ville, je suis trempé, il fait encore très chaud et j'attrape une bouteille d'eau que je vide à moitié avant de la passer à un autre coureur!
On attaque la première grosse bosse pour monter au Délevret, une piste assez large, ce qui tombe bien car le peloton est encore très compact.
Grosse ambiance en traversant les différents petits hameaux, ça met du baume au coeur pour la suite. On a même le droit à une distribution de bonbons Haribo à un endroit!! ;-)

Plusieurs coureurs dans cette ascension m'interpelle et me remercie pour mes vidéos et le blog, c'est toujours aussi sympa d'avoir tout ces retours positif! Merci à tous!

Le Délevret Km14, 1h59 de course, 1191éme
On a pris pas mal de hauteur et la vue est belle sur la vallée de Chamonix. A mesure que le soleil décroit, la lumière commence à tourner à l'orange, ça devient super joli et je me délecte de ce spectacle!!
C'est la bascule sur St Gervais et cette première descente est bien raide à mon goût, je resserre un coup mes lacets silicone Alpurna que je test pour la première fois sur une course si longue! La confiance est tout de même de mise après pas mal de test chez moi, ils sont vraiment top! (voir ICI)
On descend pendant un petit moment, traversant les voies du petit train à crémaillère, ou laissant sur le bas côté un coureur déjà mal en point avec son estomac! La luminosité devient vraiment basse dans les sous bois mais c'est au premier qui sortira sa lampe, personne ne veut s'arrêter avant St Gervais!!

St Gervais Km21, 2h51 de course, 1041éme
Enormément de monde dans le centre ville, c'est génial, on est encouragé de toute part.
Charles, un collègue de boulot qui a fait l'OCC est aussi là pour notre passage, toujours sympa de voir des têtes connues.
C'est aussi le premier ravitaillement, je décide de prendre une soupe aux vermicelles pour commencer mon alimentation, une rondelle de saucisson et un verre d'eau! Il est 21h, c'est l'heure du repas!

Puis je repars tranquillement en direction des Contamines, cette portion est plutôt roulante, un peu plus de 300m de D+ sur 10km. Les sensations sont bonnes, je gère mon allure pour rester à un niveau où je ne puise pas trop d'énergie. Je remonte progressivement le peloton, la marche en avant commence...

LES CHOSES SERIEUSES COMMENCENT...
Les Contamines Km31, 4h22 de course, 816éme
On prend les mêmes et on recommence, ce ravitaillement est aussi bondée que le précédent, c'est la fête au village, du monde partout! je mange un peu de sucré, attrape une banane pour la route et sort du ravito sous les encouragements des spectateurs. En traversant Les Contamines, on longe un restaurant où ils font griller des saucisses au barbecue, c'est appétissant et je me serais bien arrêté pour me faire un petit hot-dog!!
Nous sommes partis depuis seulement 4h30 mais quelques coureurs mettent déjà le clignotant pour se reposer un peu ou peut être abandonner...
Notre Dame de la Gorge, les choses sérieuses commencent, on attaque la montée vers le Col du Bonhomme.
Je met un peu de musique pour amener un peu de dynamisme dans l'effort.
En levant la tête, on aperçoit énormément de loupiotes dans la montagne, y'a encore du monde devant moi!!
Je prends tout de suite un rythme ascensionnel soutenu, les jambes répondent bien, j'ai la patate!

 La Balme Km39, 5h45 de course, 561éme
Ravitaillement rapide à la Balme, où je prends juste un café pour me tenir éveillé car je sens que la fatigue n'est pas loin quand même... J'en profite aussi pour enfiler ma veste car on commence à sentir une certaine fraicheur. Je m'étonne d'ailleurs du nombre de coureur encore en simple Tee-shirt, c'est risqué, avec la transpiration, on a vite fait d'attraper un coup de froid pouvant être fatal.
Il reste encore 800m de D+ avant d'arriver au Col du Bonhomme et je me remet rapidement dans l'allure. Je double des concurrents à tout va, c'est plutôt plaisant de ne pas sentir ses jambes!

Toutefois, je continue de gérer chaque effort, évitant de forcer trop sur une montée de marche ou limitant les trop grosses enjambées, la route est encore longue.
J'évite de lever la tête, pour ne pas voir ce qu'il reste encore à parcourir jusqu'au sommet, par contre je me retourne régulièrement pour admirer la beauté de ce serpentin de frontale montant depuis la vallée, c'est juste magnifique!!
Merci pour la photo Benoit!
Col du Bonhomme Km45, 7h01 de course, 476éme
Après la montée, ben on redescend! Une longue descente pas trop piégeuse, sur des monotraces ressemblant à des passages de bétail par endroit. La partie finale avant Les Chapieux est un billard, une piste herbeuse, on se penche en avant et on se laisse aller, ça va tout seul...

DU PARADIS A L'ENFER!!
Les Chapieux Km50, 7h39 de course, 433éme
J'arrive à ce ravito en bonne forme, et retrouve Marie sur le stand Petzl pour lui donner mes impressions. Tout va pour le mieux jusque là, je suis concentré sur l'épreuve.
Je m'assois à table et prends le temps de boire une soupe de légume avec du vermicelle. Marie me dit que les premiers sont passés depuis plus de deux heures déjà, on n'est pas dans le même monde.
De mon côté, je pense être en avance sur mes estimations, ça ne va pas durer...
A peine sortis de la tente de ravitaillement, je suis pris de nausée, oh oh!! Je fais 50m pour sortir des habitations et hop gerboulade!!!
Punaise, qu'est ce qui m'arrive, je passe de l'euphorie à l'enfer en 10min!!
Je bois un coup et repars en marchant sur une route en direction du col de la Seigne. C'est la pleine lune et on y voit presque comme en plein jour, je coupe ma lampe histoire de profiter de cette ambiance nocturne.
Magnifique Photo pour illustrer cette impression de cette luminosité nocturne!
 Chaque fois que je reprends la course, de violentes crampes d'estomac apparaissent, j'ai comme une barre qui bloque le transit et mon ventre est hyper dur, impossible d'avaler quoique ce soit sans avoir envie de vomir, même l'eau passe difficilement.
Je me laisse envahir par des pensées négatives voyant déjà le compte à rebours vers l'abandon se mettre en route. Pas d'alimentation = Pas d'énergie = Echec!
La montée du col va être un vrai calvaire, à l'opposée du Col du Bonhomme. Le vent s'en mêle, je courbe l'échine espérant que mes maux s'estompent...
Après plus de 2h20 pour grimper les 10 km menant au sommet, j'arrive enfin en haut, et pour fêter ça, je suis à nouveau pris dans la tourmente, la gerboulade est de retour...
Là je suis vraiment mal, je me suis bien vidé et je ne peux toujours rien avalé!

Col de la Seigne Km60, 9h56 de course, 439éme

Bon an mal an, je me lance dans la descente, mais le ventre se contracte toujours douloureusement à chaque impact. Une autre difficulté se présente rapidement, il s'agit d'un nouveau passage sur l'UTMB, le Col des Pyramides Calcaires. C'est quoi ce nom!! Ben je vais être servi, fini le petit chemin tranquille, on attaque la pierraille!
Je vois le haut du col avec la sécurité civile et des cabines transparentes genre cabine téléphonique dans lesquels des coureurs ont trouvés refuge pour se reposer. Je leur demande s'ils ont un remède contre mes maux de ventre mais ils me disent de continuer jusqu'au Lac Combal où je trouverais des médecins...J'en ai pas encore fini!
Surtout que la descente est atroce, ce n'est qu'un vaste pierrier où le rendement est extrêmement limité. C'est mentalement très dur à ce moment là car j'ai l'impression de perdre le contrôle.
Plus rien ne va, je n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre, à m'alimenter et à penser positivement!!
Ce qui me rassure en partie, c'est que je ne suis pas le seul en souffrance, il y a des fans de mon attitude, qui se mettent à m'imiter régulièrement tout au long du chemin, je pense qu'on a suffisamment donner à manger aux marmottes...!! ;-)
Après plusieurs dizaine de minutes de combat, j'aperçois quand même cette "plaine" en contre bas, c'est le Lac Combal, il fait toujours nuit donc je ne vois qu'un camp lumineux au milieu de nulle part...

SOS MEDECIN!!
 Lac Combal Km67, 11h17 de course, 402éme

En arrivant à ce ravitaillement, je me précipite sous la tente des médecins. "c'est ici la cour des miracles?"
J'explique mon problème de bide en vrac, et j'attend qu'on me dise: "vous êtes foutu monsieur, il va falloir abandonner!!"
Mais en fait pas du tout! Elle (c'est une femme médecin, les meilleures!) me dit: "Pas de soucis, je vous donne un gaviscon et un spasfon et ça va passer!!"
Alléluia, j'ai super envie de la croire à ce moment là et j'avale le remède. On me propose un verre de Coca et 2 Tucs que j'arrive à avaler en 5min...
Après 15min de pause sur la civière, je me décide à repartir pour ne pas trop me refroidir dehors surtout qu'il y a du chauffage dans la tente! J'ai hate maintenant d'arriver à Courmayeur pour prendre le temps de faire une bonne pause reconstructrice!
Je reprend en marchant tranquillement une longue piste à plat pendant au moins 2km, pas mal de coureurs me doublent mais je préfère attendre que les médocs fassent un peu effet avant de recourir...
On tourne à droite et c'est reparti pour de la grimpette, je vois au loin et surtout très haut les lumières du point de contrôle, Courmayeur, ce n'est pas pour tout de suite!!
J'essai de me caler derrière un petit groupe qui ne monte ni trop vite ni trop lentement et qui m'oblige à ne pas sombrer tout seul...
Je n'ai toujours pas l'envie de manger et mon estomac m'envoi des messages bizarre, comme des sensations de faim mais en fait c'est des crampes...je guette le moment où je vais me prendre une méchante hypoglycémie mais pour l'instant ça tient juste en buvant quelques gorgée d'eau!

Arête du Mont Favre Km71, 12h35 de course, 423éme

Le jour est en train de se lever, j'ai pu couper ma lampe frontale et le paysage est fabuleux!!

Le soleil commence tout doucement à éclairer les montagnes qui m'entourent, whaou c'est juste magnifique de voir ça de là haut.
Après avoir pris quelques photos, je me laisse glisser vers la vallée. On continue de me doubler allègrement mais après avoir eu de super jambes un peu plus tôt dans la nuit en me disant que j'allais entamer une belle remonté, je suis passé maintenant en mode survie en me disant que ce sera déjà bien si j'arrive à repartir de Courmayeur...
En plus de l'estomac, j'ai le bas du dos brûler par mon sac. J'ai oublié de me mettre de la crème anti-frottement avant le départ, grosse erreur et je suis en train de le payer cash. Le sac étant bien plus lourd que d'habitude, il frotte forcément plus!!

Col Chécrouit Km75, 13h19 de course, 454éme

On arrive sur des pistes de ski, Courmayeur n'est maintenant plus très loin, je range ma veste car il fait meilleur avec le soleil qui se lève doucement. Un nouveau verre de Coca en admirant la vue sur la vallée, et c'est reparti.
La descente vers Courmayeur est tout simplement mortelle, une pente raide et cassante avec énormément de marche pour bien faire cogner les genoux et secouer l'estomac une nouvelle fois!!
Heureusement, la gerboulade, c'est fini!!
On traverse les jolies ruelles de la cité transalpine avant de se présenter au gymnase pour la mi-parcours.

FIN DU PREMIER ROUND!
Courmayeur Km80, 13h57 de course, 696éme
J'ai récupéré mon sac de change, et je me choisi une table tranquille ou je vais pouvoir essayer de me ré-alimenter.
Après avoir enfilé une tenue propre et sèche, remis une bonne couche de crème sur les pieds, je tente de manger l'assiette de pâte à la tomate que je l'on m'a proposé mais l'appétit n'est toujours pas là. Je les mange une par une en mâchant tout doucement, c'est vraiment pas ça mais les douleurs ont disparu, c'est déjà une bonne chose.
Je devais faire pitié à voir, car une équipe de télévision se joint à moi et me demande si je veux bien répondre à leurs questions. Ben pourquoi pas je ne suis plus à ça prêt, j'ai bien un peu de temps vu la situation dans mon assiette! L'Interview dure bien 5min, la fatigue me fait parler sur un ton très sérieux, je déblatère et blablabli et blablabla, ils ont l'air intéressé en plus!! Bref, à la fin ils me remercient et me disent que ça passera au journal de TF1, ah ouais carrément, la classe, je vais encore faire jaser!! ;-)

Bon mon assiette n'avance pas plus, j'arrête et vais me coucher dans l'espace prévu à cet effet. Au préalable, j'ai été voir le point médicale pour qu'il fasse quelque chose pour mon dos, c'est juste horrible! On me pose un large strap sur le bas du dos qui me soulagera efficacement! (Pour le retirer après la course, ça a été moins drôle par contre...!!)
Après 30min à somnoler au milieu d'autres zombies, je me lève car je ne souhaite pas pourrir ici trop longtemps. Je me remets à table ou je retrouve Aurélien, le copain de Charles mon collègue de boulot, avec qui je progresse depuis le départ à peu près dans les mêmes temps.
A défaut de faire passer les pâtes, j'arrive à prendre deux compotes et un yaourt aux fruits, ce qui est une avancée certaine!! Ça m'a redonné un peu confiance pour la suite, le moment du départ a sonné, ça fait déjà plus d'1h30 que je suis là et j'ai balayé maintenant toute idée d'abandon. Mon objectif est simplement de finir dorénavant...
Je repars en marchant en direction du Refuge Bertone, et en traversant la place du centre ville, je retombe sur l'équipe de photographes Columbia que j'avais vu au départ, l'occasion d'une nouvelle photo!!

Sur le chemin, j'en profite aussi pour appeler ma femme, il est 9h du matin, ça va me faire du bien d'avoir quelques nouvelles!
Après 16h30 de course mon GPS (Garmin 310XT) montre des signes de faiblesse, il est temps de lui remettre un coup de charge en utilisant ma petite batterie externe. (Voir ICI pour rappel)
Le soleil commence à bien chauffer à l'entame des 800m de D+ à avaler vers Bertone, j'ai rejoins un groupe et je décide de rester tranquille en suivant ce rythme pépère qui me convient bien, ça me permet de me remettre dans le bain et de m'adapter a ce nouveau paramètre qu'est la chaleur.
Cette ascension me parait bien longue, je prends mon mal en patience et surtout je bois très régulièrement, après l'estomac, je n'ai pas envie de me faire une déshydratation!

QUE CALOR!!
Refuge Bertone Km84, 17h05 de course, 698éme
Au passage du refuge, je me rafraichis avec les éponges que l'organisateur a mis à disposition dans des bassines d'eau. Je bois un Coca, remplis mes flasques, mange un petit sablé myrtille et reprend la route. Ce n'est pas encore le gros appétit mais je sens que l'estomac va mieux, de bonne augure pour la suite!!
A partir de ce refuge, je connais bien le parcours puisqu'il est identique à la CCC (Courmayeur Champex Chamonix) que j'ai fait en 2013, ça me permet de me projeter sur les prochaines difficultés comme le grand Col Ferret après Arnuva.
Mais pour le moment, rien à signaler, on emprunte un magnifique sentier en balcon le long d'une vallée. Superbe panorama sur le Mont Blanc et tous ces torrents qui dégringolent de la montagne, impressionnant, c'est pour moi le plus beau passage du parcours!
Un coureur m'a doublé sur un bon rythme et je me suis accroché à ses basques, c'est un bon lièvre!
Les sensations reviennent peu à peu mais je prends garde tout de même car j'ai toujours peur de l'hypoglycémie vue le peu de choses que j'ai dans l'estomac...
On avance bien, reprenant des ribambelles d'autres traileurs, et c'est bien plaisant après mon passage à vide!

Refuge Bonatti Km92, 18h20 de course, 622éme
En arrivant au Refuge Bonatti, je me prends une remontrance de la part d'un commissaire pour avoir pris un sentier en parallèle du "vrai" sentier, oups j'ai pas fait attention! Désolé, je ne le ferais plus!!
Nouveau remplissage de mes réserves d'eau, coup d'éponge sur la tête et en direction d'Arnuva, je prends soin de ne pas perdre mon lièvre, dont l'allure est parfaite pour moi.

VIVE LES ORANGES!!
Arnuva Km97, 19h15 de course, 591éme

Arnuva est un ravitaillement en solide et comme j'ai le sentiment que ça va mieux, je tente de me faire un petit sandwich au jambon de pays. Ça passe, doucement mais ça passe. Je commence aussi à manger des quartiers d'orange, ils me font envie et des fois il ne faut pas chercher et prendre ce qui fait plaisir! J'en mange une dizaine!! C'est désaltérant à mon goût et apporte du sucre qui me faisait peut être un peu défaut jusqu'à maintenant.
Un gros morceau arrive, très redouté avec cette chaleur, il s'agit du Grand Col Ferret, la frontière avec la Suisse se trouvant au sommet. Le prochaine ravito étant 17km plus loin, à la Fouly, je fait l'appoint de mon eau, pour ne pas tomber en rade...
J'entame la montée sur un rythme que je pourrais qualifier de "sécuritaire" pour ne pas me griller ou griller tout court au soleil. Cette grimpée est longue et pentue par endroit, il ne faut pas y laisser trop d'énergie...
L'occasion de filmer un peu...!

Grand Col Ferret Km101, 20h55 de course, 582éme

Je reconnais au sommet le même bénévole que j'avais vu il y a deux ans, rigolo!
La vue sur toute la vallée jusque Courmayeur est magnifique et on a juste envie de s'asseoir et de contempler ces grands espace! Mais je n'ai pas vraiment le temps, la route est encore longue et surtout cette descente qui suit, 10km casse patte pour arriver à La Fouly.
Je ne me lâche pas trop pour limiter les impacts au sol et ne pas me détruire les cuisses.
A mi-pente, à la Peule, un point d'eau permet de se rafraichir au jet d'eau, ça fait du bien!
J'ai retrouvé dans cette descente un bon rythme en courant là où beaucoup marche à présent...
En approchant de la Fouly, je retrouve ma famille qui est venue à ma rencontre, presque 24h après le départ, déjà!!

La Fouly Km111, 22h21 de course, 544éme
Comme à Arnuva, je fais une nouvelle descente dans le bac à quartier d'orange, j'ai trouvé mon carburant! Je prends le temps de m'asseoir et d'avaler un café avec un biscuit puis c'est reparti, je ne veux pas perdre mon influx du moment!
Après quelques centaines de mètres de marche en compagnie de ma famille, je me relance en courant,    à la façon d'un automate mais ça reste encore efficace!
Pendant plusieurs kilomètres, on longe à bonne distance la route mais ça permet aux suiveurs de nous voir régulièrement.
Pas large le sentier par moment!!
Ce côté de la Suisse est très joli avec des villages aux chalets super mignons comme à Praz de Fort, l'atmosphère y parait très zen.
Je retrouve une nouvelle fois mes proches, surpris que j'arrive aussi vite!!
Ben oui je suis dans une bonne période, ça répond bien, j'en profite!! On se donne rendez vous à Champex, car j'ai une bonne grimpettes dans les bois à effectuer pour y parvenir.
J'avale la pente, la grande forme revient maintenant, et je me sens indestructible!

MODE PACMAN!!
Champex-Lac Km125, 24h51 de course, 460éme
Je suis en avance sur les prévisions LiveTrail, et Virginie ne m'a pas vu arriver pour l'assistance. Pas grâve je n'ai besoin de rien à part de sa présence pour me soutenir! ;-) Elle arrivera 5min après, j'ai eu le temps de faire encore la razzia dans les oranges!
Remplissage des gourdes, c'est devenu une routine, même si le soleil à tendance à décliner, il fait encore chaud!
En repartant le long du lac, très joli par ailleurs, une petite animation photo par Compressport m'attend, l'occasion de recevoir en cadeau un petit brassard souvenir de l'épreuve, cool!! J'en aurais un pour la Diagonale et un pour l'UTMB!!
De nouvelles difficultés s'annoncent à présent, avec Bovine, Catogne et surtout la redoutée Tête aux Vents à quelques km de l'arrivée.
Je donne rdv à Virginie à Trient, ça risque d'être un peu plus long maintenant car la grimpette est ardue et relativement technique avec de bonnes marches dans la roche et quelques passage où il faut mettre les mains! Je continue de remonter, le mode Pacman est enclenché!
Le soleil est maintenant couché, le début d'une deuxième nuit de pleine lune commence...
Ça fait un moment que je le remarque, la plupart des coureurs que je côtoie sont souvent portugais, espagnol, américains, italiens mais à ma grande surprise, pas beaucoup de français, l'UTMB a vraiment une dimension internationale...
A l'approche du sommet, je rejoins un petit groupe et je fais le choix de rester avec eux pour faire la descente, ce qui est plus confortable et sécurisant.

La Giète Km136, 27h41 de course, 401éme

Mais finalement après 2km de descente, je me rends compte que j'ai les capacités de me lâcher un peu plus que mes compagnons, ma lampe NAO est vraiment surpuissante et me donne pleinement confiance.

Je prends la tête et comme présagé, me retrouve rapidement détaché à l'avant.

Trient Km141, 28h28 de course, 383éme

Virginie est venue une nouvelle fois à ma rencontre, c'est génial d'avoir son support dans cette fin de course, ça me booste!
Il fait toujours relativement bon, ni trop chaud, ni trop froid, je décide de rester en Tee-shirt pour continuer. Oranges et café pour ne pas changer les habitudes et je ne m'attarde pas, je veux profiter de ma période "euphorique" et ne pas baisser l'intensité.
Avant de repartir, luxe ultime, brossage de dents, ça fait trop du bien après plus de 24h...!
C'est parti pour la montée vers Catogne, pas trop technique mais très longue et pentue, on reprend une nouvelle fois 800m de D+ en 5km, ça pique mais ça se gère bien quand les jambes sont là!
Ma motivation, c'est d'aller chercher tout ce qui est devant moi et qui fait de la lumière, je mange mes petits copains les uns après les autres, ils sont obligés de se garer quand j'arrive à toute allure derrière eux en plein phare!! ;-)

MONTEE DESCENTE MONTEE DESCENTE!!
Catogne Km146, 30h06 de course, 358éme

Passage éclair au contrôle, je bascule vers la descente et vers Vallorcine où j'ai ma résidence de vacances et donc Virginie et mes parents qui m'attendent!
Beaucoup de pierres et de racines, il faut rester vigilant et concentrer, c'est plein de pièges surtout lorsque l'on lâche un peu la bride et que la vitesse s'accèlère. Pas de soucis de mon côté, je gère en limitant l'amplitude de mes jambes et donc l'impact au sol.
Je suis toujours en avance sur les prévisions LiveTrail et arrive donc à Vallorcine plus tôt que prévu!

Vallorcine Km151, 30h58 de course, 345éme

Je sais que je me rapproche du but maintenant et ça me transcende, la plupart des coureurs aux ravito ont l'air épuisé, je vais pouvoir gratter encore quelques places!
Longue pause devant le stand quartier d'orange, pour ne pas changer, je dois faire une overdose de vitamine C!!
Ma mère, protectrice, me dit que je peux m'arrêter là si je suis fatigué!! Non mais oh, il reste moins de 20km, je ne suis pas venu jusqu'ici pour rentrer me coucher, c'est sûr je finirai, en rampant s'il le faut, mais je finirai!! ;-)
 Je repart sur les chapeaux de roues, la dernière difficulté se présente maintenant, le plus gros morceau à mes yeux, la Tête aux Vents, une montée sèche en lacets serrés et dans la rocaille, un passage qui m'avait cassé le moral lors de ma CCC.
La montée de la Tête aux Vents de jour...
Lorsque vous êtes au pied, et que vous voyiez les frontales très haut dans la montagne, difficile de ne pas prendre un gros coup au moral!!
Mais cette année, je me sens encore très fort après plus de 150km, plus fort que sur ma CCC et je suis confiant pour ces derniers kms de course. J'ai commencé à calculer qu'il me serait peut être possible de finir sous la barre des 35h et c'est ce que je vise dorénavant.
A l'amorce de l'ascension, au col des Montets, surprise, je tombe nez à nez sur Laurent, le photographe de Petzl qui m'attendais après m'avoir loupé à Trient.
Je refais quelques mètres en arrière pour qu'il puisse me prendre en plein effort! Les coureurs avec qui j'étais doivent être écoeurés, après être revenu sur eux, m'être arrêté pour prendre des photos, je les repasse en mettant les gaz dans les premiers virages de la montée... :-)
Je prends de la hauteur rapidement, concentré sur ma respiration, pour ne pas me mettre non plus dans le rouge. Au détour d'un virage, je tombe cette fois ci sur deux chèvres ou plutôt deux bouquetins, pas trop timide, ils attendent que je sois quasiment sur eux pour déguerpir!
Une fois au sommet, il faut encore courir un moment sur le plateau rocailleux pour arriver au point de contrôle de la Tête aux Vents.

OVNI EN APPROCHE...
Tête aux Vents Km159, 33h00 de course, 303éme

Le bénévole qui fait le pointage me dit qu'il reste 3,5km pour aller à la Flégère, le prochain point de contrôle qu'on voit un peu plus loin, ça parait tout proche, à vol d'oiseau, mais je n'en finis pas de faire des tours et j'ai l'impression de reculer!
Un dernier effort, la dernière petite montée et j'arrive enfin à ce dernier ravitaillement.

La Flégère Km163, 33h46 de course, 296éme

Cette fois ça y est, après quelques oranges, il ne me reste plus qu'à me laisser glisser vers Chamonix pour en finir! 7km de descente, une première partie légèrement technique après la piste de ski puis on passe au chalet de la Floriaz avant d'emprunter cette longue piste 4x4 qui nous amène directement au Champ de Savoy, tout près du centre ville. J'appelle Virginie pour lui dire que je suis en approche, il est 4h du matin, ma femme, mes filles et mes parents sont là pour m'accueillir au lieu d'être au lit, trop sympa!
J'envoi les deux derniers km et me présentent dans la dernière ligne droite, un australien me fait le sprint, surement pas content d'avoir été doublé dans la dernière descente!! ;-)
Il ne me reste plus qu'à profiter de ce moment, ça passe même trop vite alors qu'on y a pensé toute la journée, toute l'année pendant la phase de préparation et là ça y est j'y suis, je passe cette fameuse arche en Finisher de l'UTMB.
Bizarrement les émotions sont figées, la fatigue prend le pas dessus, peu de spectateurs dans la rue mais ma famille est là et c'est bien l'essentiel!

HOURA!!
Chamonix Arrivée Km170, 34h42 de course, 281éme

Laurent le photographe arrive, il ne s'est pas réveillé et a loupé mon arrivée! Pas grave, on rejoue la scène, trop la classe! Merci Laurent!
Les filles sont autant fatiguées que le papa... ;-)
Je récupère la fameuse veste de Finisher, tant convoitée!

L'objectif des 35h00 que je m'étais fixé en cours de route est donc atteint, au prix de dix heures de pur plaisir, ça a été un vrai kiff sur les 60 derniers kilomètres, après un début de course improbable ou j'ai pensé un moment m'arrêter à Courmayeur...
Mes temps de passage...

L'expérience des courses passées est un élément déterminent dans ce genre d'aventure et je pense avoir correctement géré ma course, sans me laisser submergé par le négatif et en luttant contre moi même. J'ai persévéré et ça a payé avec ce final en apothéose!
C'est aussi une grosse satisfaction d'un point de vue préparation car je démontre une nouvelle fois que le vélo est un très bon complément pour s'entrainer en endurance et en résistance sans pour autant avoir besoin de faire un volume énorme en course à pied...
Encore une belle pierre que j'apporte à mon édifice sportif, elle n'a pas la même saveur que la Diagonale qui était mon rêve de coureur à pied mais ça reste tout de même une épreuve de référence que je me devais de faire une fois dans ma vie. Un parcours très joli aux panoramas somptueux que je ne peux que vous recommander, car cela reste comme tout ultra une expérience personnel et familiale incroyable.

Merci à vous tous de m'avoir suivi à travers le livetrail, sur mon blog, Facebook ou Twitter, il m'a fallu du temps pour lire tous vos messages d'encouragements mais j'ai pris l'ampleur de ce que j'avais réalisé à travers vos soutient!
Merci à Petzl pour m'avoir éclairé (voir ICI), ça a largement contribué à ma fulgurante progression de nuit!
Merci à Alpurna de m'avoir permis d'avoir des pieds nickel à l'arrivée grâce à leur super lacets silicone (voir ICI).
Merci à Steph et Sand qui ont assuré derrière l'écran pour vous donner les news régulièrement.
Merci à mes parents d'être venu me supporter et participer à cette belle réussite.
Et bien sûr merci à ma femme et à mes filles de m'avoir permis de réaliser ce nouveau challenge en me laissant le temps de m'entrainer, je n'ai pas toujours été facile à vivre mais je connais ma chance! ;-)
Place à de nouvelles aventures, mais aussi à la récupération...

CONCLUSION: UN ULTRA AU JUS D'ORANGE, C'EST POSSIBLE!!

Ps: En lisant quelques forums, il semblerait que pas mal de coureurs aient été pris de vomissement après la soupe à base de haricots blanc aux Chapieux, intoxication!? Bref ça aurait pu m'être fatal...! :-(

Ma trace GPS:

40 commentaires:

  1. Merci pour le récit comme toujours agréable à lire et superbement illustré avec toutes ces photos. Tu décris très bien les différentes phases par lesquelles tu es passées, ça permet de se rendre compte de l'ampleur de cet évènement. On se rend compte (et c'est un bon message) que l'Ultra ça demande beaucoup, beaucoup de préparation et surtout le soutien de son entourage proche. Une nouvelle fois bravo et félicitations pour la performance.
    Jp

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci JP, même si la montagne est belle et attirante, il ne faut effectivement pas prendre à la légère ce genre de course et la préparation que cela implique. Le message est de ne pas se lancer dans un ultra sans avoir un minimum d"expérience, le mental compte énormément, autant à mes yeux que le physique! @+

      Supprimer
  2. Merci Bruno pour cette "tranche de course" que je met facilement en relation avec ce que j'ai suivi à distance avec tes pointages. Je trouve ça passionnant mais certainement qu'un non-initié serait moins réceptif. Bravo encore à toi et à ton épouse, quelle chance tu as d'avoir quelqun qui t'accompagne et te soutien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Fabrice, il fallait que je puisse coucher sur le papier ce que j'ai vécu et vous aussi virtuellement, histoire d'expliquer le déroulement!!
      Bien sûr que cela ne s'adresse qu'aux personnes ayant des notions d'efforts sinon la plupart des gens ne comprennent toujours pas pourquoi je fais ça!! ;-))
      J'ai bien conscience de la chance que j'ai, sans ma femme et mon entourage, je n'aurai sans doute pas réalisé la moitié de ce que j'ai fait jusqu'à maintenant...A+

      Supprimer
  3. Bravo encore Bruno, je ne connais pas la premiere partie de course mais je me retrouve dans certain passage a partir de Courmayeur (le pointage de la Flegere qui recule ma donner la meme impression)
    je pense également qu'on a jamais fini d'en apprendre sur nous meme et que chaque evenement nous fait progresser
    toujours aussi sympa tes recits de course, Bravo ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr que certains passages doivent bien te parler, on était à peu près dans les mêmes horaires!
      Une belle aventure pour toi aussi qui t'as permis d'avoir une bonne vision sur le monde de l'ultra, t'es vacciné maintenant!! ;-)

      Supprimer
  4. Un GRAND ET IMMENSE BRAVO pour ce récit qui,encore un fois, nous permet d'etre à tes cotes.
    J'ai gouté au Trail grâce à tes vidéos et je ne peux m’empêcher d’être en admiration face à tes performances, ta façon de raconter et surtout toutes tes explications (frontale,batterie) C’est vraiment un plaisir de pouvoir suivre un athlète comme toi qui partage ses émotions et sa passion.
    Je me suis découvert cette passion et pouvoir se battre face à ces limites, se dépasser, c est aussi un combat et de part tes expériences, ça me permet de croire et de prendre confiance.
    Ta famille et tes proches peuvent être fier.
    Continue de nous faire rêver et encore merci pour tout ça.
    Belle performance et hâte de voir ta vidéo.
    A bientôt.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Serge, c'est un vrai vrai plaisir d'avoir un retour comme le tient, et ça m'encourage toujours plus à partager mes expériences. Ces courses sont loin d'être évidente à appréhender mais pas insurmontable non plus avec un peu d'entrainement, et énormément de volonté! Les rêves sont fait pour être réalisé! ;-)
      A bientôt

      Supprimer
  5. Il n'ya pas à redire la-dessus, tu sais bien décrire les différentes phases de ton parcours lapin.... Maintenant, je sais ce que s'est un ultra et en te lisant je me retrouve moi-même dans les différents états dans lesquels on peut passer sur une course aussi longue et me dit que jamais rien n'est joué d'avance.... Avoir le respect de la montagne et rester sage et humble. Je suis encore étonné de voir ce que l'on arrive à faire par volonté et persévérance.... Tu as franchis un nouveau cap c'est certains qu'il faut capitaliser..... Good job Lapin!! JPG

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je te renvoi les félicitations même si j'aurai bien aimé lire tes impressions sur ton GRP!! ;-)
      Bon en tout cas je suis bien content que t'es pu concrétiser ces mois et années d'entrainements et de courses pour en arriver à cet ultra. Juste dommage qu'on ai pas pu participer à la même course, ça sera pour une prochaine fois lapinou!!!

      Supprimer
  6. Quel récit et avec de très belles photos. fantastique et je me demande comment on peut courir avec plaisir dans les dernières heures d'une telle épreuve ? Je pensais que tout le monde était à l'agonie et serrait les dents pour terminer, "ben" non, il y en a au moins Un qui termine à la "Speedy Gonzales". Bravo !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Ralph, je te rassure, y'a pas de vérité dans ce genre de course, la plupart du temps, on fini comme on peut, surtout en vrac!! Et puis des fois, on y comprend rien, c'est l'extase, on ne sent plus la douleur et un prend un pied monstrueux!!
      J'adore!!!!!

      Supprimer
  7. Merci pour ton récit ! On s'imagine par moment à tes côtés ! Et puis les photos, superbes !! Bonne continuation.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi, j'essaie d'être au plus près de ce que j'ai ressenti pendant la course, difficile de détailler 34h de course mais je suis content si j'arrive à faire passer quelques émotions!

      Supprimer
  8. Bravo Bruno et merci de nous livrer ce récit presque à chaud. Tu as eu raison d'écrire tout cela rapidement car ainsi tu préserves la chronologie et nous ressentons bien la difficulté de cette épreuve si relevée.
    Les indications que tu donnes pour tout ce qui touche à l’alimentation sont vraiment importantes et nous montrent à quel point la limite entre continuer et abandonner est tenue.
    Merci encore et bonne récupération.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'essai toujours d'écrire au plus vite car les souvenirs s'évaporent vite...
      Effectivement, l'alimentation est un point essentiel en course et pourtant je me rends compte avec le recul qu'il n'y a pas une course que j'arrive à gérer de la même manière. On a à chaque fois des envies différentes, des choses qui vont bien passé sur une course et qui vont nous rendre malade sur une autre, c'est hyper complexe...
      Mais là je trouvais amusant de me dire que j'avais fait le Tour du Mt Blanc en mangeant des oranges et en buvant quasiment que de l'eau. Je ne suis pas un bon ambassadeur pour les marques de produits énergétiques!!
      Merci à toi!

      Supprimer
  9. belle narration de ton exploit dans les alpes ! je m'y suis vu ! (les douleurs en moins) .... pas facile de jouer a domicile, car à mes yeux il y a plus de tentations d’abandonner facilement en territoire conquis,.... tenteras tu une 2ieme édition un jour ? ou te réserves tu vers de nouvelles conquêtes ?
    encore chapeau pour ton exploit et lorsque je t'ai croisé se matin à l'entrée de la boite, je peux te dire qu'on sent bien que tu as sacrément fondu ! .... va falloir faire un peu de lard si tu veux passer l'hiver dans ton terrier ! ;-)
    Le Limourien

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A vendre pantallon taille 38...

      Supprimer
    2. Oui Steph je cherche du taille 34, je vais aller m'habiller chez les ados!!
      Bon c'est vrai que ce n'est pas simple de courir dans ces conditions, à l'opposé de mon état d'esprit sur la Diagonale où j'étais déjà content d'être au départ! Là sur l'utmb, j'avais un peu la pression de valider une nouvelle fois l'essai, la famille était là, beaucoup de monde derrière moi, Petzl, une préparation différente, bref pas mal de choses différentes de mon expérience à la Réunion. Je reste sur le fait que c'est la première fois la meilleur et qu'il serait difficile de refaire la même course, il faut rester sur des bons souvenirs et chercher d'autres os à ronger!! ;-)
      T'as raison, faut que je mange maintenant!!

      Supprimer
  10. Salut Bruno,

    Super récit encore une fois, tu nous fais rêver dans tes courses ,on s'évade avec toi, en effet un couché ou un levé de soleil est un moment magnifique surtout en montagne au milieu de nul part ,avec juste la nature comme partenaire.
    Prenant l'habitude de te côtoyer dans différentes courses avec des niveaux bien différents, ce que j'apprécie c'est ton coté simple, humble et disponible pour les autres.
    En effet dans notre sport ,on vit des moments en course solitaire mais aussi solidaire avec inconnu avec qui on fait un petit bout de chemin, car la même passion nous anime; l'envie d'aller au bout et de dépasser ses limites.
    Bravo pour tes performances, en mode packman. Maintenant que tu as fait des courses mythiques, quels vont être tes prochains défis??
    En tout cas, reste le même: Mr BRUNO. Bravo à toi encore,en attendant la vidéo évidement. :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Steph, merci pour ton message, comme je dis souvent, il y a l'élite devant avec des objectifs bien défini pour la saison, représentant une petite minorité du peloton et puis il y a tous les autres comme toi et moi, qui sont au départ des courses pour relever un challenge perso, se faire plaisir, rencontrer d'autres coureurs, partager leurs expériences, bref prendre du bon temps, vivre sa passion et c'est ce que j'apprécie dans ce sport, ce mélange des genres. Chacun y trouve son compte, pas besoin de prendre la grosse tête parce que t'as fait 5éme d'une course, il y aura toujours bien meilleur que toi, et puis il n'y a que des cacahouètes à gagner, le principal c'est d'y trouver une satisfaction personnel!! Moi je m'éclate plus en ce moment à partager mon expérience qu'a essayer de perfer à tout prix pour rentrer dans un éventuel top 100, 50 ou autres qui ne changera pas le cours de mon existance ;-)
      Merci en tout cas de ton retour qui me fait extrêmement plaisir!
      Au plaisir de te revoir ici ou là!
      Amitié
      Bruno

      Supprimer
  11. Bonsoir Bruno
    Très beau récit, belle plume, j'ai lu ton texte comme un roman !
    J'ai hâte de voir le film. Si il est de la même qualité que celui sur la CCC (qui m'a aidé à préparer la mienne dossard 3662 cette année) ça va être un beau moment.
    Bravo pour ta perf et ta persévérance. Je suis impressionné par ta remise en route après Courmayeur.
    Chapeau à ton épouse et tes enfants qui se lèvent à 4h du mat pour ton arrivée. C'est précieux. Mais c'est que tu dois le mériter !!!

    Sportivement,
    Jérôme
    PS : on s'est croisé sur la Nivolet Revard cette année, c'était moi le packman ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Jerome, merci pour ton retour! Les conditions étaient bien meilleures que sur le Nivolet cette fois ci!! ;-)
      Des fois le mental surpasse le physique et puis d'autres fois c'est l'inverse. Sur l'UTMB, ça s'est bien fini pour moi heureusement!!
      Oui j'ai imposé un gros effort à ma famille en les faisant venir en pleine nuit au lieu de dormir un peu sur un ravito et de finir tranquillement de jour, je sais la chance que j'ai! ;-)
      A+

      Supprimer
  12. Salut Bruno

    Toujours aussi impressionnant , ta façon de gérer et de te surpasser lors de tes courses!

    On arrive à revivre tous ces moments de courses avec toi, à ressentir tes émotions.

    Et ce moment magique , comme tu le décrit si bien , où l'on se sent invincible et qu'une petite voix te murmure "ne t'inquiète pas tu iras au bout" , alors que quelques heures avant on était à l'agonie , mais pour moi pas de petite voix cette année ....

    En tout cas récupères bien , au vu de ton activité sur Strava , tu relances déjà la machine.

    Au plaisir de te croiser sur une autre course , si je peux te donner un petit conseil , lorgnes du coté des Pyrénées (Andorra Trail , GRP , 100 miles......) et si un jour tu viens en Vendée , j'aimerais bien rouler avec toi , mais pas à 32km/h .......

    Encore Chapeau ,

    Jean-François

    PS : je trouve vraiment sympa que tu répondes à tous les posts

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Jean-François,
      Vous prenez en peu de temps pour m'écrire, c'est normal que j'en prenne aussi pour vous répondre!! ;-) C'est le but d'un blog, qu'il y est du partage et de l'échange.
      Oui la récupération physique a été étonnement très bonne, je suis épaté!! Bon c'est sûr qu'en profondeur, il y a surement des séquelles, c'est pour ça que je me contente simplement de vélo pour le moment, c'est plus souple!!
      Pour le moment, je ne pense pas refaire d'ultra, je vais sûrement passer sur des formats plus court et essayer de découvrir de nouvelles courses sympatoche, pourquoi pas du coté des pyrénées!!
      A+
      Pas de soucis pour la vendée, on ne sait jamais si je passe dans le coin en vélo!!

      Supprimer
  13. Je passais à tout hasard pour voir si il y avait des nouvelles de ta vidéo tant attendue et je tombe sur ton récit.

    Bravo !
    Bravo de ne pas avoir flanché quand c'était difficile !
    Bravo d'être allé au bout de toi même et d'avoir fini cette course !
    Bravo pour ta performance (285ème !) !
    Et enfin bravo pour ton récit, détaillé, illustré et vivant !

    Tu m'as fait entendre Vangelis, pleurer d'émotion, ressentir tes moments difficiles et ta joie à l'arrivée.

    Je n'ai fait "que" la CCC l'année dernière et je ne suis pas certain d'un jour monter sur l'UTMB. Mais je le vis un peu par procuration à chaque fois que je lis un récit aussi détaillé.

    A bientôt sur les sentiers d'ici ou d'ailleurs.

    Vincent

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Vincent, j'ai pas mal de retard dans ma vidéo que je n'ai démarré que cette semaine, désolé!! Je sais que tout le monde l'attend impatiemment! ;-)
      L'UTMB vaut vraiment le coup d'être fait car malgré le fait que le circuit est à 75% identique à la CCC, on sent vraiment que c'est la course reine et que toute l'attention des suiveurs, spectateurs, coureurs est focalisées sur cette course!
      Lorsque l'on fait la CCC (en 2013 pour moi), on ne songe pas tout de suite à se projeter sur l'UTMB. Mais cette ambiance incroyable que l'on trouve à Chamonix, ces paysages merveilleux autour du Mt Blanc finissent toujours par nous ramener dans cette vallée un moment ou un autre... ;-)

      Supprimer
  14. ça y'est ça marche, j'ai trouvé enfin un ordi (le tiens !) qui veut bien accepter mes commentaires !!
    si j'avais su que tu n'allais pas manger toutes tes supers barres/gel énergétique et ben, je t'aurais ramené tes chocapics et ton bol de lait pour te faire ton gouter favori, tu aurais peut être récupéré plus vite qu'avec tes oranges adorées...!!!
    m'enfin, t'es vraiment un warrior de mari, avec un mental d'acier qui m'impressionnera toujours autant...moi je suis à mille lieu de ton moral, mais en même temps, je ne ferais jamais de course aussi longue (sauf si tu m'accompagnes ;;))
    félicitations encore à mon brun'ouf de mari en or que j'aime !!! biz biz

    RépondreSupprimer
  15. Bonjour Bruno,

    Tout d'abord, félicitations pour ta très belle performance sur ce trail, c'est un très bon temps!.
    Nous nous sommes rencontrés, sur la course et avons échangé quelques mots,
    j'étais très heureux de pouvoir te remercier de vive voix, pour ton excellent blog que je consulte très fréquemment et profite des tes conseils et autres bonnes infos.
    Je suis également finisher, mais très loin de toi, en 46h27m, au 35è km j'ai été très ralenti par une inflammation du TFL, impossible donc de courir dans les descentes!!
    Merci pour ce super récit, j'attends maintenant avec impatience, la video, qui va me rappeler tous les bons moments et paysages exceptionnels que nous avons pu vivre.
    Au plaisir de te revoir très prochainement.
    Amité.
    Denis


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Denis, merci pour le retour sur mon blog, j'étais super content de rencontrer tout plein de sympathique trailer comme toi!! Dommage que tu n'es pu profiter de ta course en pleine possession de tes moyens, les TFL, ça me connait et c'est vraiment pas agréable! Enfin le principal, c'est d'être Finisher!!
      La vidéo, c'est pour demain!!
      A bientôt
      Bruno

      Supprimer
  16. tres beau recit avec de superbes photos,
    je te dis un grand bravo...c est magnifique ce que tu as fait
    je dis tout simplement..RESPECT
    bon continuation
    le motard 58

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi, un beau souvenir et une magnifique expérience!!

      Supprimer
  17. un très beau récit ! qui va m'aider à peaufiner mon plan de course à 30 jours du départ. Beaucoup d'appréhension ..
    Petite question : dans la liste du matos imposé, est-ce possible de prendre et laisser des choses en fur et à ,mesure de l'avancée : en particulier, en cas de conditions méteo comme les tiennes, peut-on laisser entre Courmayuer et Champeix tout le nécessaire froid et nuit ?
    Merci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, c'est normal d'avoir de l'appréhension, et tu vas voir l'état de stress dans les 2 derniers jours!!
      Pour te répondre, non ce n'est pas possible de se délester ou récupérer du matos en cours de route. Tu dois avoir du début à la fin le matériel obligatoire, des contrôles sont prévues sur le parcours pour vérifier...
      Bon courage pour ce dernier mois de préparation!

      Supprimer
  18. Une bien belle aventure !!
    Je ne suis pas encore sur de telle distances mais m'entraîne régulièrement et progressivement pour un jour pouvoir atteindre l'UTMB. Je n'ai que 27 ans, j'ai encore le temps ;)
    Je suis curieux de savoir comment se déroule l'après UTMB. Au niveau physique, mental, un jour, une semaine voir 1 mois après ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut, effectivement t'as encore un peu le temps, il ne faut surtout pas griller les étapes et se laisser attirer par cette recrudescence d'Ultra. Il faut monter en distance étape par étape, ce qui te permettra aussi de gagner en expérience et en mental. L'expérience des échecs et réussites te permettra de surmonter plus tard des épreuves telle que l'UTMB. Pour en revenir à la récupération, ça dépend de chacun et de la préparation qui a été faite. De mon côté, j'avais bien mieux récupérer après l'UTMB qu'après la Diag alors que la prépa avait été la même, la course n'était pas de la même intensité. 1 semaine après l'UTMB, je refaisais plus de 100 bornes en vélo avec l'impression d'avoir récupéré de la force. Après 1 mois, je refaisais du trail sans problème... Bref encore une fois, si la prépa a été correct et que la recupération a été aussi bien faite (moi je fais beaucoup de vélo, bien moins traumatisant), ça se passe en général très bien...
      A+

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
  19. Bravo Bruno,
    je m'apprête à le faire dans 4j maintenant, et je lis des CRs ... En voyant le tien, et en voyant que tu as fait la diag 2013 (comme moi), j'ai regardé rapidement tes temps sur Diag et Utmb, et je me suis dit que tu étais un ultra terrestre toi aussi et que je ne te lirai pas ...
    Mais j'ai quand même commencé, et me suis laissé embarquer, surtout que bien illustré.
    En tous cas, tu m'as bien motivé, et bravo encore pour cette super perf !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mdr!! On est tous un peu Ultra terrestre!! :-)
      Je viens de voir la météo, ça va être génial à priori et je vais avoir bien les boules de ne pas y être! Je te souhaite une bonne course en espérant ne pas t'avoir trop fait peur avec mon expérience!!

      Supprimer