samedi 23 mai 2015

02/05/2015 - Trail du Nivolet-Revard

La vidéo "inside" si vous n'avez pas le temps de lire mon récit!!


On a beau accumuler toujours plus d’expériences, le corps n’est vraiment pas une science exacte et chaque épreuve est différente!
J’en ai encore fait les frais ce week-end lors de cette très belle épreuve qu’est le Nivolet-Revard.
Tout avait pourtant bien commencé, après une journée calamiteuse la veille lors de notre arrivée sur Chambéry, la météo nous offrait une fenêtre idéale pour la course.
Ciel bleu et 13°C au départ de Voglans. Je décide de laisser mes manchettes dans le sac à dos mais de garder ma sous couche technique sous mon maillot ne sachant pas quelle température trouver en altitude avec un point culminant à 1600m.
Pour le matos vidéo, pas de risque je laisse ma perche FY-G4 et prends la perche classique, tant pis pour la stabilité..

8h, c’est parti pour 50km et 2700m de D+, avec les copains on est tout au fond du peloton et je fais  l’effort pour tenter de remonter un peu sur l’avant de la course afin de rentrer dans les meilleures conditions sur les sentiers menant au Revard. Les pluies abondantes de la veille ont rendu le terrain très gras et si je peux éviter le labourage de plusieurs centaines de coureurs en amont, c’est mieux !
Après 5-6km à un bon rythme, je suis en eau !! Il fait une espèce de chaleur humide, je suis trop couvert mais tant pis maintenant on est partis, je ne m’arrête pas…1ère erreur !
J’attaque pas trop mal placé les premiers singles en forêt, accompagné de la 3éme féminine. L’allure est bonne, surtout que ça monte déjà pas mal à certains endroits.
Mon premier souci est que je ralentis considérablement dans les petites descentes qui ponctuent l’ascension, la boue rend l’exercice très périlleux!!
Je double pas mal de concurrents mais je me fais doubler aussi, ce qui me fait dire que je ne suis pas au meilleur de ma forme ! Je m’aperçois vite que dans ces longues ascensions, les bâtons sont un réel avantage, je suis constamment à la peine derrière ceux que je considère comme des « gens du pays » tellement la différence d’allure est marquée.
Le fait d’avoir des bâtons ne permet pas de gommer la difficulté mais ils aident à se redresser dans la pente et à pousser alternativement avec les bras. Moi je suis plié en deux au plus fort de la montée pour compenser l’inclinaison de la pente, ce qui n’est pas forcément des plus agréables pour le dos !
Premier ravito au 11éme km, je remplis ma flasque, prend quelques petites choses à grignoter et repart de plus belle, la montée n’est pas encore fini, au contraire, ça se corse !
On est souvent en sous-bois, mais je distingue la barre rocheuse au-dessus de nos têtes qui me laisse penser que le sommet n’est plus très loin !
Le sentier est assez étroit, faut pas se louper à certains endroit sous peine de redescendre 3 virages plus bas…on a l’impression de monter un col avec ses lacets en épingle à cheveux. Ça permet aussi de voir l’avance des autres coureurs nous précédent !
Col du Pertuyset, ça y est, enfin en haut !! On est remercié par une superbe vue sur le Lac du Bourget, très jolie ! Ça permet de reprendre son souffle 3 minutes…
Après quelques traversées de névés et un sentier à vaches qui m’aura cassé les pieds, un gros tape cul en ligne droite et c’est le passage au Belvédère du Revard, malheureusement pour moi, un peu dans la brume lors de mon passage.
Pas lieu de s’attarder ici, je m’élance dans la descente vers la Féclaz.
Ce n’est d’ailleurs pas plus une partie de rigolade, le sol est gorgé d’eau par endroit et c’est limite marécageux ! Sans parler des dévers, pas vraiment ma tasse de thé.
Je mets limite la marche arrière sur cette partie, d’autant plus que j’ai un franc coup de moins bien. Tout le monde me double comme d’hab sur cette partie descendante.
Ravito de la Féclaz, je refais le plein en liquide et mange quelques noix de cajou, j’adore ça !
Je repars tranquillement avec mon verre et des figues pour ne pas trop me refroidir, il faisait un peu frais là-haut.
La montée qui s’amorce n’est pas trop difficile mais quand les sensations ne sont pas de la partie, cela semble un mur ! David Lebray, un copain francilien me rattrape à ce moment-là et me dépose en courant, il avait les jambes le bougre !
Je me traine alors jusqu’au sommet du Sire où la vue est une belle récompense pour cet effort.
Il me faut pousser encore un peu sur les genoux pour atteindre un peu plus loin la Croix du Nivolet.
Le panorama est alors ahurissant, une vue à 180° sur le lac du Bourget, c’est magnifique, je profite largement de ce moment pour juste contempler cette carte postale.
Malheureusement, je ne suis pas encore arrivée, je m’élance alors dans la descente qui m’amène un peu plus bas sur la cascade la Doriaz.
Avec le cumul de pluie des jours précédent, autant vous dire que c’est un vrai spectacle, une quantité d’eau impressionnante dévale de la montagne. On passe par-dessus ce torrent face à la cascade, ce qui nous permet d’avoir le droit à une "brumisation" revigorante, le soleil tape pas mal de ce côté-là de la montagne.
La montée qui suit est par contre un vrai calvaire, et un peu mon chemin de croix, il fait chaud, c’est raide et long, heureusement, la vue sur la vallée est très jolie !!
On arrive du coup en contre bas de la Croix du Nivolet, ce qui nous permet de l’admirer une nouvelle fois.
Il ne reste quasiment plus que de la descente maintenant mais quelles descentes, du raide par endroit rendu technique par la boue, pas toujours évident de rester sur ces 2 jambes !!
Je me fais un peu plaisir sur une partie plus roulante avec pas mal de virage, j’arrive même à rattraper quelques coureurs, c’est pas souvent que cela m’arrive en descente !!
J’arrive au ravito de Pragondran, pas trop le temps de m’attarder, la fameuse descente du Malpassant arrive et finalement se passe pas trop mal par rapport à l’idée que je m’en faisais. Certes, elle n’est pas évidente, des passages aériens avec lignes de vie, toujours de la boue et beaucoup de virage.
Au détour d’un de ceux-ci, je vois justement un concurrent en contrebas, il a loupé le virage et a dévalé au moins 10m, je lui demande si ça va, il me répond que oui mais a perdu un de ses batons dans la sortie de piste… Ne pouvant remonter, je le retrouve le virage en dessous, il est à bloc, et reprend sa course à fond la caisse manquant une nouvelle fois de glisser sur de la caillasse…
Whaou, il y a des gars vraiment motivé, moi je préfère lever le pied et finir entier…
Les derniers kms sont comme les premiers, long et pas des plus intéressant mais après un ultime raidillon de la mort, je déroule vers la ligne d’arrivée…avec une crampe au mollet !!

Ouf Finisher en 6h40, désséché !!
Une belle course avec de vrai beaux sentiers de montagnes, abimé malheureusement par le passage des coureurs et la boue l’a rendant bien technique de mon point de vue.
Ma gestion n’aura pas été des plus optimales et j’espère que cela se passera mieux fin Mai du côté d’Annecy cette fois-ci !!
Le parcours de la course:

1 commentaire:

  1. Salut lapin, j'ai eu les mêmes sensations durant cette course. Je crois que j' y suis allé un peu la fleur au fusil.... JPG

    RépondreSupprimer